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Souligner la nécessité du nucléaire

November 1, 2017

Janvier 2017 figure au troisième rang des mois de janvier les plus chauds enregistrés en plus de 100 ans, d’après des scientifiques du Goddard Institute for Space Studies de la NASA. Alors que la planète continue de se réchauffer, les hausses de température poursuivent leurs ravages. Dans un rapport des Nations Unies sur les catastrophes climatiques, on estime le coût des événements météorologiques extrêmes comme les inondations, les tempêtes et les sécheresses à près de 300 milliards de dollars américains par année. Et l’impact des crises climatiques sur les communautés est réitéré maintes et maintes fois.

« À long terme, un accord à Paris sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre lors de la COP21 contribuerait grandement à réduire les dégâts et les pertes qu’engendrent les désastres, qui sont partiellement dus au réchauffement planétaire et à la hausse du niveau des mers », explique l’ancienne directrice du Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophes (UNISDR), Margareta Wahlstrom.

Les répercussions du changement climatique vont bien au-delà du thermomètre. La hausse des températures et les aléas météorologiques compliqueront d’autant plus la viabilité des cultures et la capacité de nourrir une population mondiale croissante, comme le souligne l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).

À cela s’ajoutent les conséquences de ces changements environnementaux sur la santé. La Société canadienne du cancer a récemment sonné l’alarme par suite de la parution d’un rapport indiquant que presque la moitié de la population canadienne, soit près d’un Canadien sur deux, recevra un diagnostic de cancer au cours de sa vie.

Mais dans tout ce chaos de fonte des calottes glaciaires, d’augmentation des taux de cancer et d’inquiétudes concernant l’approvisionnement alimentaire mondial, la solution viendrait d’un atome. Une source d’énergie qui, à elle seule, peut apporter une solution à certains des problèmes les plus urgents de la planète : l’énergie nucléaire.

L’histoire du Canada avec l’énergie nucléaire remonte aux années 1970, moment de l’entrée en service de la centrale nucléaire de Pickering. Partout au Canada, et en particulier en Ontario, l’énergie nucléaire comporte des avantages considérables. Grâce à cette énergie, 45 millions de tonnes de dioxyde de carbone sont évités chaque année, ce qui fait du nucléaire l’un des principaux facteurs d’assainissement de l’air en Ontario.

Les effets des émissions de gaz carbonique sur la santé publique sont bien documentés par Santé Canada et d’autres organisations qui signalent notamment un risque accru de cancer, de crise cardiaque ou d’accident cardiovasculaire à cause de la mauvaise qualité de l’air. En contrepartie, la Société canadienne de l’asthme a déclaré que « le nombre d’épisodes d’exacerbation de l’asthme dus à la qualité de l’air a diminué grâce aux options non émettrices de carbone comme le nucléaire, l’énergie hydroélectrique et les énergies renouvelables. » Cette déclaration ne devrait pas surprendre, si l’on considère que cesser la production d’électricité au charbon en Ontario a entraîné une incroyable réduction des émissions de gaz carbonique de 87 %.

L’importance de l’énergie nucléaire a été soulignée par l’Agence internationale de l’énergie (AIE) dans un article récent de Reuters, qui insistait sur la corrélation entre l’atteinte des objectifs climatiques et l’investissement dans l’énergie nucléaire. Sans le nucléaire, ce sont des décennies de retard que l’on pourrait accuser dans l’atteinte des cibles climatiques.

Il y a également d’autres avantages. La science nucléaire permet à la médecine de faire un énorme bond en avant. Grâce au travail réalisé avec des isotopes et le Cobalt 60, un des principaux ingrédients de la médecine nucléaire, les médecins peuvent améliorer la qualité de vie et sauver des millions de patients, aux stades du diagnostic et du traitement de cancers ou du traitement d’autres maladies et pathologies comme l’Alzheimer.

La science nucléaire s’attaque également aux populations d’insectes nuisibles et essaie d’augmenter la résistance des plantes au changement climatique, protégeant ainsi les terres agricoles essentielles pour répondre aux besoins d’une population en pleine croissance.

La science nucléaire et l’énergie nucléaire peuvent en outre s’attaquer à plusieurs problèmes d’envergure mondiale, notamment celui de fournir une grande quantité d’énergie aux communautés à un prix moindre. En plus de réduire les émissions de gaz carbonique, l’énergie nucléaire est plus abordable que la plupart des autres sources d’énergie renouvelable. Les données les plus récentes publiées par la Commission de l’énergie de l’Ontario dans sa grille tarifaire réglementée montrent que l’énergie nucléaire a le coût le moins élevé après l’énergie hydroélectrique, ce qui fait du nucléaire une méthode de production d’énergie de base (pouvant fonctionner jour et nuit) viable, propre et abordable pour les communautés.

De la lutte contre l’insécurité alimentaire à l’apport d’une solution énergétique propre à faible coût, il faut continuer d’investir dans le nucléaire si nous souhaitons remporter la guerre contre le changement climatique et assurer un avenir plus durable à tous.

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