banner image

La culture de l’apprentissage continu au sein de l’industrie nucléaire

September 10, 2015

Le travail de Troy Brown en tant qu’opérateur nucléaire autorisé consiste à s’assurer qu’un réacteur nucléaire fonctionne de façon sûre pendant chacun de ses quarts de 12 heures à la centrale Bruce Power. Il s’agit d’une grande responsabilité, car les réacteurs alimentent le réseau d’électricité ontarien. Mais M. Brown et son équipe reçoivent une formation rigoureuse qui permet de maintenir leurs compétences au plus haut niveau.

Troy Brown a commencé à travailler à Bruce après avoir fait des études collégiales de deux ans en génie électrique, mais il a suivi une formation pendant deux ans avant d’être qualifié comme opérateur nucléaire autorisé à travailler directement sur les réacteurs. Et une formation supplémentaire de trois ans lui a permis d’accéder à son poste actuel d’opérateur autorisé responsable d’un réacteur. M. Brown a suivi une formation théorique et sur simulateur qui était pour le moins intense, car elle portait sur les scénarios les plus pessimistes », explique-t-il. Même aujourd’hui, une semaine sur cinq est consacrée à des cours de recyclage dans un centre de formation spécialisé sur le site de la centrale.

Brown aime son travail et se réjouit des nombreuses possibilités qu’offre Bruce Power, mais il est très conscient que sa formation en fait un travailleur très précieux à la grandeur de l’économie : « Si je voulais quitter Port Elgin, mon bagage en génie électrique et nucléaire me serait très utile pour trouver un emploi dans n’importe quelle ville. »

workerslearning

L’importance de cette formation fait en sorte que l’industrie nucléaire s’efforce de maintenir son personnel à l’effectif, affirme Ryan Reeson de la centrale nucléaire Pickering d’OPG. « Les opérateurs sont très en demande. Après leur avoir donné une formation de deux ans, l’entreprise tient à les garder. » Il a lui-même commencé comme opérateur nucléaire, mais le travail par quarts ne lui convenait pas. Après quelques années, M. Reeson est devenu chef de l’équipe de contrôle du travail. Il coordonne les milliers de tâches à exécuter chaque semaine à la centrale, afin d’éviter les interférences entre elles. On doit avoir une bonne vue d’ensemble – ce que sa formation d’opérateur lui a permis d’acquérir.

La centrale Pickering devrait être mise à l’arrêt en 2020, mais M. Reeson prévoit d’avoir accès à de nombreuses possibilités, soit travailler à l’arrêt proprement dit ou à la centrale Darlington, qui se trouve à proximité. « Je suis très fier d’être au service de cette entreprise, explique-t-il. Nous produisons un bien qui alimente notre mode de vie. Et l’entreprise est à l’écoute de son effectif et elle apprécie les employés les plus performants. »

La culture de l’apprentissage se propage à la grandeur de l’industrie. Les centrales, les mines et les installations de transformation du combustible embauchent des milliers de gens de métier –mécaniciens d’entretien, électriciens, etc. –, qui doivent maintenir à jour leur accréditation.

Elle rayonne aussi dans le milieu universitaire. Par exemple, des sociétés minières comme Cameco et Areva financent des programmes d’apprentissage et des bourses qui aident à former la prochaine génération de travailleurs de l’industrie. Et une trentaine d’universités de toutes les régions du pays, par exemple l’Institut universitaire de technologie de l’Ontario, ont des programmes portant expressément sur la science et la technologie nucléaires.

My logo