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L’imagerie nucléaire révolutionne la recherche sur le cancer du sein

February 13, 2015

février 2015

recherche sur le cancer du seinLa recherche nucléaire novatrice permettra bientôt de prédire à l’avance si les patientes ayant un cancer du sein auront besoin d’un traitement hormonal particulier. Cette percée pourrait se traduire par des économies de temps et d’argent considérables.

Des chercheurs de l’Université de la Saskatchewan, appuyés par le Centre canadien pour l’innovation nucléaire Sylvia Fedoruk, s’attachent à déterminer si des produits radiopharmaceutiques permettent d’identifier les cancers associés à la protéine HER2, qui stimule la croissance des cellules cancéreuses.

En cas de test HER2 positif, le cancer du sein répond moins bien au traitement hormonal que les autres types de cancer. Les médicaments comme le trastuzumab (Herceptin) et le lapatinib (Tykerb) sont efficaces, mais ils coûtent cher. On utilise en premier lieu d’autres traitements – qui pourraient ne pas fonctionner.

S’ils portent fruit, les travaux menés au Centre Fedoruk aideront les médecins à détecter plus facilement les cancers HER2 positifs et à prescrire un traitement efficace – pour ainsi économiser temps et argent et sauver des vies.

Le Dr Humphrey Fonge, professeur auxiliaire au département d’imagerie médicale de l’Université de la Saskatchewan, dirige la recherche qui aidera à mieux isoler la protéine, ou les biomarqueurs, sur les cellules résistantes aux traitements, comme dans les cancers associés à la protéine HER2.

« Les patientes qui se présenteront dans une clinique recevront une injection d’un produit radiopharmaceutique permettant de savoir avec une plus grande exactitude quelle protéine est responsable de leur cancer, si bien que le médecin pourra utiliser un médicament plus ciblé pour les traiter au lieu d’adopter la même méthode pour toutes les patientes », a-t-il expliqué.

La recherche en est encore au stade de l’expérimentation animale. D’après les estimations du Dr Humphrey, il faudra « quelques années » avant de demander l’approbation de Santé Canada.

« Cette technique révolutionnaire réduira grandement les coûts. Si une patiente est traitée au moyen d’un médicament coûtant 70 000 $ auquel elle ne répond pas, ce sera une perte sèche. »

L’agent d’imagerie aidera non seulement à déterminer le médicament à utiliser, mais aussi à vérifier dans quelle mesure les patientes répondent au traitement.

Neil Alexander, directeur général du Centre Fedoruk, établi à Saskatoon, affirme que l’imagerie nucléaire aide aussi à la recherche sur le cancer ainsi que sur le cœur et le cerveau.

Il précise que son équipe acquiert un savoir-faire dans le domaine grâce au , qui ouvre la voie à « des percées fort intéressantes partout dans le monde ».

« Grâce aux avancées réalisées dans le domaine de l’imagerie nucléaire, nos enfants auront moins de craintes que nous face aux maladies comme le cancer, car on en connaîtra beaucoup plus sur ces maladies, a ajouté M. Alexander.

« Notre capacité de produire des images nous donnera accès à beaucoup plus de données sur les processus à l’origine du cancer et la façon de les interrompre ainsi que sur les traitements qui s’offrent à nous pour en atténuer les conséquences. »

D’après Neil Alexander, de larges pans de la vie moderne ne seraient pas possibles n’eût été le développement d’une technologie nucléaire novatrice.

« L’industrie est extrêmement vaste et les innovations ont jeté les bases de la société moderne », a-t-il souligné.

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