Les mines et les usines de concentration d’uranium sont assujetties à une réglementation rigoureuse
juillet 2014
Le secteur canadien des mines d’uranium est une industrie fortement réglementée que la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) surveille étroitement pour assurer la sécurité des travailleurs et du public et protéger l’environnement.
Pour chaque aspect de l’extraction et de la concentration de l’uranium, il faut obtenir auprès de la CCSN un permis conforme aux normes internationales.
D’après le site Web de l’organisme, « le processus d’autorisation des mines et des usines de concentration d’uranium de la CCSN suit les étapes décrites dans le Règlement sur les mines et les usines de concentration d’uranium, de la préparation de l’emplacement à la construction, l’exploitation, le déclassement et l’abandon (ou relèvement de l’autorisation).
« En appliquant cette démarche d’autorisation qui suit le cycle de vie, la CCSN délivre un permis pour chacune des phases du cycle de vie d’une mine et d’une usine de concentration d’uranium. »
Des mesures de sûreté sont prises à chaque étape.
Préparation du site et construction
Avant la construction d’une installation d’extraction ou de concentration d’uranium, les propriétaires ou exploitants du site doivent prélever des échantillons de sol, d’eau et d’air pour mesurer le niveau de rayonnement naturel. Au cours de la construction et de l’exploitation, on prélève régulièrement de nouveaux échantillons de sol, d’eau et d’air pour comparer leur niveau de rayonnement avec celui qui a été mesuré avant la construction.
Activités d’extraction et de concentration
Au cours de l’extraction du minerai, on prélève chaque jour des échantillons radioactifs sous terre pour assurer la sécurité des travailleurs. En outre, on prélève régulièrement des échantillons à la surface pour assurer la sécurité du public.
De plus, les stériles provenant de l’exploitation minière, qui renferment une faible concentration de radionucléides, doivent être gérés de manière à éviter de contaminer l’environnement. Il en va de même pour les résidus du procédé de concentration, lesquels contiennent des radionucléides à période longue. Les stériles et les résidus sont généralement stockés sur le site.
Avant de rejeter dans l’environnement l’eau utilisée dans le procédé de concentration de l’uranium, appelée « effluent », on doit la traiter au moyen de procédés et de produits chimiques spéciaux.
La CCSN surveille de près le transport du minerai d’uranium et du yellowcake à partir de la mine et de l’usine de concentration pour s’assurer que les travailleurs ont reçu une formation adéquate pour manutentionner, conditionner et transporter ces produits.
Arrêt et déclassement
Avant de fermer une mine ou une usine de concentration, il faut la déclasser. Pendant cette phase, on met les stériles et les résidus à l’abri, on remplit ou on inonde les puits à ciel ouvert et on remblaie les puits d’accès souterrain, puis on les recouvre de béton.
Comme le précise son site Web, « la CCSN exige que les titulaires de permis disposent des garanties nécessaires, à chacune des étapes du cycle de vie de l’installation, pour financer les coûts du déclassement d’une installation. Elle s’assure ainsi que le déclassement fait partie intégrante de la planification de chacune des étapes du cycle de vie de l’installation. Les plans de déclassement et de mise en valeur élaborés pour les mines et les usines de concentration doivent être évalués et approuvés par la CCSN avant le début des travaux. »