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Combustible usé et sous-produits nucléaires

Le combustible usé, soit l’uranium qui a alimenté les réacteurs nucléaires, représente environ 3 % du volume de déchets nucléaires dans le monde. La quantité totale de grappes de combustible usé au Canada remplirait environ six patinoires de hockey jusqu’à la hauteur des bandes.

Les 97 % restants se composent d’autres matériaux comme l’équipement de nettoyage (têtes de balai), les vêtements de protection et des équipements opérationnels tels que des filtres à eau.

Les installations qui traitent ou transportent les combustibles usés et les sous-produits nucléaires, y compris les centrales nucléaires, les mines et les installations médicales, reçoivent un permis de la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) ou sont surveillées par celle-ci. Ces installations doivent respecter toutes les réglementations et les conditions de permis requises.

En plus du permis délivré par la CCSN, les installations d’entreposage du combustible usé sont également surveillées par les autorités provinciales et fédérales, ainsi que par des organisations internationales comme l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). À titre de couche de protection supplémentaire, Santé Canada surveille et publie des rapports sur l’exposition aux rayonnements des travailleurs dans ces installations. Les coûts des installations de gestion des déchets au Canada sont à la charge des producteurs et des propriétaires plutôt que des contribuables.

Dépôts géologiques en profondeur (DGP)

L’entreposage des déchets en surface est sûr, mais nécessite une surveillance et une sécurité permanentes. Une autre façon d’assurer la sûreté des déchets nucléaires consiste à les enterrer profondément dans le sol, dans des roches sèches susceptibles de les protéger même en cas de tremblements de terre. C’est ce que l’on appelle un dépôt géologique profond (DGP).

Un DGP peut être la meilleure solution pour les déchets de faible et de moyenne activité. Ontario Power Generation examine ses options et pourrait planifier des consultations communautaires plus larges avant de sélectionner des sites potentiels.

Pour le combustible usé, un DGP est aussi la meilleure solution largement acceptée, mais le site doit être choisi plus minutieusement. Cette tâche incombe à la Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN). Créée en 2002, la SGDN s’occupe uniquement de la gestion des déchets nucléaires. Elle n’est pas un défenseur ou un opposant de l’énergie nucléaire.

Le plan de la SGDN pour la sélection d’un DGP s’appelle la Gestion adaptative progressive, qui vise à trouver un site présentant une géologie appropriée et une collectivité hôte consentante qui comprend à la fois les risques et les avantages. Ces derniers peuvent inclure des possibilités d’emploi et de formation, ainsi que des avantages financiers. Un site ne sera imposé à aucune collectivité.

Le processus de sélection d’un site d’entreposage de combustible usé a commencé en 2010, 22 collectivités et Premières nations ayant exprimé leur intérêt. En 2020, la SGDN a réduit la liste à deux régions : Ignace, dans le nord-ouest de l’Ontario, et la municipalité de South Bruce, dans le sud de l’Ontario.

Comme pour l’entreposage en surface, tout futur DGP a déjà été payé, puisque les exploitants de centrales nucléaires ont mis de côté des fonds inclus dans les tarifs que les Canadiens paient pour leur électricité.

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