Programme de réfection visant à prolonger la durée de vie des réacteurs et projet de remplacement de composants majeurs (RCM)
En 2019, Bruce Power et la Société indépendante d’exploitation du réseau d’électricité (SIERE) ont convenu de remettre à neuf son parc nucléaire et de garantir les activités du site jusqu’en 2064.
Le projet de réfection prévoit le remplacement progressif des anciens systèmes des huit réacteurs de l’entreprise dans le cadre d’arrêts programmés à des fins d’entretien.
En outre, Bruce Power met en œuvre son projet intensif de RCM qui consiste à remplacer les principaux composants des réacteurs des unités 3 à 8, notamment les générateurs de vapeur, les tubes de force, les tubes de calandre et les tubes d’alimentation.
Le projet de RCM a démarré avec l’unité 6 en janvier 2020 et se poursuivra avec l’unité 3 en 2023 et l’unité 4 en 2025. Chaque remise à neuf doit être effectuée dans les règles de l’art, sur une durée plus courte et, à terme, de manière plus rentable que la précédente.
La prolongation de la durée de vie de chaque unité permettra d’ajouter environ 30 à 35 ans de vie opérationnelle, et les autres investissements contribueront à ajouter 30 années-réacteurs à la durée de vie opérationnelle des unités.
Planification en Ontario pour la plus grande centrale nucléaire au monde
À la suite de l’annonce par le gouvernement de l’Ontario concernant la construction d’une nouvelle centrale nucléaire de grande envergure en 2023, Bruce Power réalisera une évaluation environnementale et mènera des consultations afin de répondre aux exigences réglementaires fédérales. Ce processus deviendra un outil de planification et de mobilisation en amont pour d’éventuels projets d’infrastructure à grande échelle à l’avenir.
Le nouveau projet nucléaire à grande échelle prévu ajoutera une capacité de 4,8 gigawatts à sa centrale située dans la province canadienne la plus peuplée.
La centrale nucléaire de Darlington
Projet de remise à neuf de Darlington
Le projet de remise à neuf de Darlington, représentant une enveloppe de 12,8 milliards de dollars canadiens, a débuté en 2016 et vise à remettre en état les quatre réacteurs CANDU du site.
Le projet de remise à neuf consiste à retirer tout le combustible et l’eau lourde du réacteur, puis à l’isoler du reste de la centrale avant de le démanteler. Des milliers de composants, à commencer par ceux qui ne sont pas accessibles lorsque le réacteur est assemblé, sont inspectés, et les 480 canaux de combustible et 960 tubes d’alimentation sont remplacés pendant la reconstruction ultra-précise.
Les travaux portant sur l’unité 2, le premier des quatre réacteurs à être remis à neuf, ont commencé en octobre 2016. Après plus de trois ans consacrés aux travaux d’exécution, OPG a réussi à rebrancher l’unité 2 au réseau électrique ontarien à 100 % de sa puissance en juin 2020, remettant ainsi en service le premier réacteur nouvellement remis à neuf, et ce, en avance d’un mois par rapport à notre calendrier révisé.
La remise à neuf du réacteur de l’unité 3 a commencé en septembre 2020 et il était prévu de la terminer au premier trimestre de 2024. Cependant, en décembre 2022, la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) a autorisé OPG à procéder au chargement du combustible et, en mai 2023 de cette année, elle a donné le feu vert au redémarrage du réacteur. Ainsi, l’unité 3 fonctionne maintenant à 100 % de sa capacité.
La date d’achèvement de la remise à neuf de l’unité 1 est prévue pour 2025 et celle de l’unité 4 pour 2026.
Petits réacteurs modulaires de Darlington
En novembre 2020, OPG a annoncé son projet de construction d’un PRM à la centrale nucléaire de Darlington.
L’année suivante, OPG a sélectionné le PRM BWRX-300 et travaillera avec GE Hitachi Nuclear Energy (GEH) pour déployer le réacteur. Ce projet, qui est appelé à devenir le premier PRM commercial du Canada à l’échelle du réseau, pourrait être achevé dès 2028.
Le modèle BWRX-300 est un PRM de 300 MWe à circulation naturelle, qui est refroidi à l’eau et doté de systèmes de sûreté passifs, et qui s’appuie sur la base de conception et de licence du réacteur à eau bouillante ESBWR de GEH, lequel a été homologué par la Nuclear Regulatory Commission des États-Unis.
Vers la fin de l’année 2022, la Banque de l’infrastructure du Canada (BIC) a établi un accord avec OPG et s’est engagée à verser 970 millions de dollars canadiens pour la construction du premier PRM au pays. Il s’agit de l’investissement le plus important de la BIC dans l’énergie propre à ce jour.
La première étape des travaux financés par la BIC couvre tous les préparatifs exigés avant toute construction nucléaire — à savoir la conception du projet, la préparation de l’emplacement, l’acquisition d’équipements à long délai de livraison, les raccordements aux services publics, la mise en œuvre d’une stratégie numérique et les coûts afférents à la gestion du projet.
Au milieu de l’année 2023, le gouvernement de l’Ontario et OPG ont annoncé leur intention d’ajouter trois autres PRM sur le nouveau site nucléaire de Darlington.
Les quatre projets de PRM fourniraient une puissance de 1200 mégawatts au réseau, soit suffisamment d’électricité pour alimenter de manière fiable et sûre environ 1,2 million de foyers, tout en permettant à la province de répondre à la demande croissante émanant de l’électrification.
La centrale nucléaire de Pickering
Proposition de remise à neuf
En 2022, le gouvernement de l’Ontario a annoncé au public qu’il envisageait de remettre à neuf les centrales nucléaires de Pickering afin de prolonger leurs activités opérationnelles pour une période de 30 ans.
À l’origine, la centrale de Pickering devait être fermée en 2025. Cependant, compte tenu de la hausse de la demande énergétique, le gouvernement souhaite que Pickering puisse continuer à alimenter une partie de la province en électricité pendant encore plusieurs décennies.