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La filière nucléaire de l’Agence spatiale canadienne

May 11, 2017

Dans le cadre de sa campagne de recrutement de deux nouveaux astronautes, l’Agence spatiale canadienne (ASC) a reçu plus de 3 000 candidatures de Canadiens exceptionnels souhaitant relever les nouveaux défis de l’exploration spatiale. S’ils étaient initialement plusieurs milliers, la course vers l’espace est maintenant serrée, avec seulement quelques dizaines de candidats encore en lice. Issus d’horizons très divers, ce groupe de candidats inclue notamment du personnel militaire, des médecins et des ingénieurs. Parmi les finalistes susceptibles de rejoindre l’élite de l’ASC se trouve Alex DeLorey, gestionnaire du projet de la remise en état de la centrale nucléaire de Bruce Power et membre de l’équipe SNC-Lavalin. M. DeLorey espère être l’un des deux candidats retenus pour ces places très convoitées au sein de l’ASC.

Image Courtesy: Alex DeLorey

« L’étape où nous étions 72 a été très physique et a testé les capacités dont nous aurions besoin pour être efficaces dans notre travail, y compris notre force de saisie lors du port d’une combinaison spatiale sous pression. La combinaison pressurisée nous permet de réaliser à quel point, dans l’espace, il est difficile de plier les doigts et d’utiliser des outils. L’étape où nous étions 32 a consisté en des tests de survie », témoigne M. DeLorey.

Les tests de survie ont inclus une série d’exercices couvrant toutes sortes de simulations – allant d’un écrasement d’hélicoptère dans l’océan à diverses situations d’urgence, telles que des incendies et des inondations. Pour se préparer à ces tests, M. DeLorey a passé du temps avec les pompiers de Milton et a participé à plusieurs scénarios, dont notamment la reproduction du sauvetage d’une personne piégée dans un bâtiment en feu, le confinement de substances dangereuses et la descente en rappel de trois étages avec une corde. Ce postulant, qui est un grand admirateur de l’astronaute David Saint-Jacques, a consacré l’été dernier à apprendre la plongée sous-marine, le parachutisme et le pilotage d’avion, et ce avant même d’avoir soumis sa candidature.

« J’ai effectué pas mal de recherches sur la dernière campagne de recrutement et adapté ma préparation en conséquence. Je vole encore au moins une fois par semaine pour maintenir mes compétences à jour, et quand il fera plus chaud, je vais essayer de faire de la plongée et du saut en parachute », affirme M. DeLorey. « Je vais au gym à 6 h tous les matins de semaine depuis les quatre dernières années et je fais aussi de la natation plusieurs fois par semaine. »

Son programme strict inclut d’étudier tout ce qui a trait à l’espace et de continuer ses cours de français, même s’il est déjà bilingue. Il est en même temps gestionnaire de projet de la remise en état de la centrale de Bruce Power – une expérience professionnelle qui, selon lui, l’aidera dans sa quête de l’espace.

Image Courtesy: Alex DeLorey

« Je pense que cela m’a bien aidé à me préparer. J’ai travaillé sur la face d’un réacteur pour Wolsong (une centrale électrique nucléaire en Corée du Sud) avec un tuyau de respiration. Les situations et les endroits où l’on intervient sont très stressants et peuvent s’avérer dangereux si l’on prend les mauvaises décisions; de ce point de vue, cela m’a donc préparé », révèle M. DeLorey. « L’industrie du nucléaire est petite mais internationale et j’ai l’habitude de travailler avec des équipes internationales, alors cela m’a permis d’acquérir une bonne expérience. »

 

Le plus grand défi pour cet aspirant astronaute est la gestion de son temps. En plus de l’entraînement physique intensif auquel il a dû se soumettre pour arriver jusque-là, il continue d’occuper son poste à temps plein au sein de l’équipe SNC-Lavalin. Il veille par ailleurs à garder du temps pour tendre la main à la communauté et discuter avec les étudiants de l’importance de réaliser leurs rêves, et il est récemment devenu papa pour la première fois. Pour accomplir tout cela, M. DeLorey s’appuie sur un réseau de soutien solide et attribue son succès jusqu’à ce jour à son épouse.

Récemment, l’administration Trump a signé un projet de loi soutenant la NASA qui pourrait aboutir à une mission habitée vers Mars. Il s’agit d’une mission à laquelle ce Canadien espère bien pouvoir prendre part.

« Les missions spatiales prévues à l’avenir incluent l’envoi d’astronautes au-delà de la lune pour des essais dans l’espace lointain, avant d’aller jusqu’à Mars », selon M. DeLorey. « J’aimerais vraiment participer à n’importe laquelle de ces missions, faire partie de l’équipe qui appelle la Terre pour annoncer à tout le monde qu’on a atteint notre destination, et être au cœur de l’effervescence qui va avec tout ça. »

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