Malgré un contexte économique tiraillant, une récente étude révèle que les Canadien.ne.s continuent d’encourager leur gouvernement à investir dans les énergies renouvelables et le nucléaire propre afin de lutter contre les changements climatiques
OTTAWA, 18 février 2021 – Il y a déjà plus d’un an que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré l’état d’urgence sanitaire en réponse à la pandémie qui continue de faire rage. Malgré cela, l’écrasante majorité (91 %) des Canadien.ne.s continuent de considérer que les changements climatiques constituent un enjeu majeur. Des données récentes révèlent que la plupart des Canadien.ne.s estiment que la gestion du problème nécessite une approche globale orientée par des engagements décisifs de la part de leur gouvernement. Quelque 86 % d’entre eux/elles sont d’avis qu’Ottawa doit investir dans les technologies propres, y compris dans les énergies renouvelables et le nucléaire, alors que 56 % jugent important, voire crucial, que le pays accroisse son recours au nucléaire comme source d’énergie propre.
La toute dernière étude produite par Abacus Data pour le compte de l’Association nucléaire canadienne examine l’attitude des Canadien.ne.s à l’égard des changements climatiques, et tente d’établir quelles sont leurs attentes et la mesure dans laquelle ils/elles appuient les interventions gouvernementales visant à remédier à ce problème. Cet examen s’inscrit dans la foulée d’une étude précédemment effectuée en août 2020.
« Ces nouvelles données suggèrent que les changements climatiques demeurent une inquiétude majeure pour les Canadien.ne.s — à un niveau comparable à celui d’il y a six mois — et ce, en dépit des bouleversements engendrés par la pandémie », souligne John Gorman, président-directeur général de l’Association nucléaire canadienne (ANC). « Il ne fait aucun doute que le gouvernement jouit d’un appui massif dans la mise en place d’un éventail de solutions pour régler le problème, y compris l’investissement dans les énergies renouvelables et les technologies nucléaires propres. Nous continuons de noter que plus les Canadien.ne.s sont renseigné.e.s sur ces enjeux, plus ils/elles se montrent favorables aux technologies nucléaires propres qui permettraient d’atteindre l’objectif de zéro émission nette en 2050. Ces mesures comprennent l’investissement dans les petits réacteurs modulaires (PRM), que les Canadien.ne.s estiment préférables aux combustibles fossiles en ce qu’ils offrent une énergie propre, contribuent à décarboniser les industries les plus polluantes et permettent aux communautés éloignées de s’affranchir de leur dépendance au diésel ».
Principales conclusions de l’étude :
Les répercussions environnementales des changements climatiques et les événements météorologiques extrêmes causés par ces derniers sont au cœur des préoccupations des Canadien.ne.s.
- 83 % se disent être très ou extrêmement préoccupé.e.s par leur incidence environnementale, notamment sur l’agriculture, l’accès à l’eau potable, la fonte des glaciers et l’augmentation de la transmissibilité de certaines maladies;
- 78 % se disent être très ou extrêmement préoccupé.e.s par l’incidence des événements météorologiques extrêmes, tels que les températures extrêmes, les inondations, la sécheresse et les incendies;
- 68 % se disent être très ou extrêmement préoccupé.e.s par l’incidence financier de la gestion de ces événements météorologiques et des dégâts qui en découlent;
- 64 % se disent être très ou extrêmement préoccupé.e.s par la hausse prévisible des primes d’assurances résultant de ces événements.
Les Canadien.ne.s estiment important, voire très important, de recourir à une large gamme de solutions afin de lutter contre les changements climatiques et réduire la quantité d’émissions polluantes. Ces solutions comprennent l’investissement dans les technologies énergétiques propres ainsi qu’une modification des habitudes de consommation.
- 83 % sont d’avis que l’industrie doit effectuer un virage vers les technologies énergétiques propres;
- 78 % affirment que le Canada doit mettre à profit ces nouvelles technologies afin de contrebalancer les émissions produites par le secteur primaire;
- 74 % croient que le gouvernement doit mettre en place des mesures incitatives afin de modifier les habitudes de l’industrie et des consommateur.trice.s en matière d’énergie;
- 68 % soulignent l’importance pour les Canadien.ne.s de réduire de manière substantielle leur consommation d’énergie;
- 56 % estiment que le Canada doit accroître son recours au nucléaire comme source d’énergie propre.
Sachant qu’une économie à zéro émission nette constitue un engagement du gouvernement fédéral, et que cette visée nécessitera le recours à l’énergie nucléaire et à d’autres formes d’énergie peu polluantes, telles que l’hydroélectricité, le solaire et l’éolien, les Canadien.ne.s tiennent à ce que l’approche technologique nucléaire en soit bien une conçue au Canada.
- 51 % sont d’avis que le Canada doit miser sur le développement et la production de nouvelles technologies nucléaires pour stimuler l’emploi dans ce secteur et rentabiliser ces technologies à l’international;
- Un autre 42 % jugent pour leur part devoir s’informer davantage avant de se prononcer sur le sujet;
- À l’inverse, 8 % affirment plutôt que le Canada devrait se garder d’investir dans la technologie nucléaire et se contenter d’acheter la technologie développée par d’autres pays.
La plupart des Canadien.ne.s bien renseigné.e.s sur les avantages principaux des petits réacteurs nucléaires (PRM) encouragent leur gouvernement à investir dans cette technologie.
- 63 % des Canadien.ne.s appuient ou se montrent ouvert.e.s à ce que le gouvernement investisse dans les PRM (16 % sont très en faveur, 24 % sont en faveur et 23 % s’y disent ouvert.e.s) lorsqu’on les informe que les petits réacteurs nucléaires peuvent offrir chaleur et électricité sans émissions polluantes aux communautés éloignées et aux sites d’extraction industriels, et également que ces réacteurs peuvent être intégrés à un réseau électrique plus large en réponse à la demande croissante en électricité;
- Un autre 30 % souhaitent en apprendre davantage pour se faire une opinion sur le sujet. Seulement 7 % ont répondu qu’ils/elles s’opposeraient à tout investissement du gouvernement dans ce secteur.
Le soutien des Canadien.ne.s pour le nucléaire se fonde sur ses avantages pour les communautés éloignées, l’aspiration à une économie verte et sa contribution à décarboniser les secteurs les plus polluants.
- 65 % s’accordent pour dire que la mise en place de PRM aiderait les communautés éloignées n’ayant pas accès au réseau électrique à s’affranchir de leur dépendance au diésel;
- 63 % conçoivent qu’investir dans la technologie nucléaire contribuerait à verdir l’économie du Canada et accélérerait la transition des combustibles fossiles à l’électricité;
- 60 % croient que l’énergie nucléaire serait un pas dans la bonne direction en ce qui a trait à la décarbonisation de secteurs économiques clés actuellement responsables d’une quantité importante d’émissions polluantes, notamment l’industrie pétrolière, l’industrie minière ainsi que la production de ciment, d’engrais, etc.
« Comme en conviennent de nombreuses études, plusieurs scientifiques et environnementalistes, et même le gouvernement fédéral, aucun modèle énergétique n’atteindra l’objectif de zéro émission nette sans qu’y contribue le nucléaire. Nous notons d’ailleurs un appui considérable des Canadien.ne.s pour l’investissement dans la technologie nucléaire propre, affirme Gorman. Il est également encourageant de noter combien les Canadien.ne.s reconnaissent l’importance d’adopter en ce sens une stratégie holistique. Ils/elles reconnaissent également que nous devons tous et toutes mettre l’épaule à la roue : le gouvernement, l’industrie et nous, les consommateur.trice.s. Nous avons tous et toutes le devoir d’aiguiser notre conscience énergétique ».
À propos de l’étude
Le sondage fut effectué en ligne auprès de 2000 Canadien.ne.s de plus de 18 ans entre le 29 janvier et le 3 février 2021. Un échantillon aléatoire de panélistes provenant d’un ensemble de panels partenaires constitués à partir de la plateforme d’échange Lucid a été invité à participer au sondage. La marge d’erreur pour un échantillon probabiliste équivalent est de plus ou moins 2,1 %, 19 fois sur 20.
Depuis 1960, l’Association nucléaire canadienne (ANC) représente la voix nationale de l’industrie nucléaire au Canada. En collaboration avec ses membres et tous les groupes d’intérêt, l’ANC promeut l’industrie à l’échelle nationale et internationale, travaille avec les gouvernements sur les politiques touchant le secteur, et œuvre à augmenter la sensibilisation et la compréhension quant à la valeur apportée par la technologie nucléaire à l’environnement, à l’économie et aux activités quotidiennes des Canadien.ne.s.
Pour de plus amples renseignements :
Gehna Singh Kareckas
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