Nouvelle étude : Le changement climatique est considéré comme le problème le plus grave auquel le Canada fait face actuellement – malgré des incertitudes sans précédent en matière d’économie et d’emploi dues à la pandémie
OTTAWA – Malgré les turbulences économiques et les pertes d’emploi sans précédent auxquelles le Canada fait face en raison de la pandémie COVID-19, un Canadien sur trois (31 %) estime que le changement climatique ou le réchauffement planétaire figurent parmi les problèmes les plus graves que confronte le Canada à l’heure actuelle. Cela se compare à d’autres questions sociétales et économiques clés présentées comme extrêmement graves, notamment les déficits et la dette du gouvernement (29 %); le chômage et la croissance économique (26 %); l’inégalité de la richesse et du revenu (23 %); le racisme et l’inégalité dans la société (19 %); l’accès à des aliments abordables, durables et nutritifs (18 %). Alors que 88 % des Canadiens déclarent être personnellement touchés par le changement climatique, 57 % signalent en subir « significativement » les répercussions, chiffre comparable à celui des Canadiens qui pensent que le chômage et l’état actuel de l’économie du Canada ont eu des répercussions importantes sur eux-mêmes ou sur leurs proches. La grande majorité des Canadiens (78 %) ont exprimé leurs vives préoccupations concernant les répercussions négatives du changement climatique sur les générations futures.
L’étude récemment publiée par l’Association nucléaire canadienne (ANC), réalisée par Abacus Data, porte sur le degré de préoccupation, des répercussions et de compréhension des enjeux sociétaux, économiques et environnementaux auxquels le Canada fait face actuellement et sur les perceptions de la lutte contre le changement climatique.
« Le fait que nous traversons une pandémie mondiale qui a littéralement ébranlé la stabilité du monde que nous connaissons, et que pourtant le changement climatique est actuellement cité comme le principal sujet de préoccupation est très significatif », a déclaré John Gorman, PDG et président de l’Association nucléaire canadienne (ANC).
« Aujourd’hui, 88 % des Canadiens déclarent avoir été touchés par le changement climatique. Il est difficile d’en imaginer les répercussions à long terme pour nos générations futures. Malgré la gravité des autres problèmes économiques et sociaux auxquels nous faisons face actuellement, les données montrent que les Canadiens veulent des mesures décisives pour lutter contre le changement climatique, dont 86 % qui pensent que le gouvernement devrait investir dans les technologies propres. En tant qu’une des sources d’énergie émettant le moins de carbone, le nucléaire doit jouer un rôle essentiel dans le bouquet énergétique du Canada pour nous aider à atteindre nos objectifs de réduction des émissions ».
Les principaux résultats de l’étude sont les suivants :
Les Canadiens sont fortement touchés par le changement climatique ou le réchauffement planétaire
Dans l’ensemble, 88 % des Canadiens déclarent avoir subi des effets négatifs du changement climatique, un Canadien sur deux (50 %) qui signalant avoir subi les répercussions à travers le changement des conditions météorologiques, telles que les inondations, l’élévation des niveaux d’eau, les sécheresses, les feux de forêt, les tempêtes et l’augmentation des coûts de réparation des maisons ou des primes d’assurance. Un Canadien sur cinq (20 %) signale que le changement climatique ou le réchauffement planétaire ont eu des répercussions « extrêmement gaves » sur eux ou sur leurs proches.
Les Canadiens ne sont pas convaincus que le Canada atteindra les objectifs de réduction des émissions de 2030
Malgré le fait que 89 % des Canadiens pensent qu’il est important d’atteindre les objectifs de réduction des émissions de 2030 fixés par le gouvernement (jusqu’à 30 % en dessous des niveaux de 2005), seulement 17 % des Canadiens sont convaincus que le Canada atteindra ces objectifs.
Le bouquet des solutions perçues pour lutter contre le changement climatique
Lorsqu’ils ont été interrogés sur l’importance des solutions possibles pour lutter contre le changement climatique, l’étude montre que les Canadiens citent un mélange de facteurs qu’ils considèrent comme importants ou très importants, notamment :
- Les industries doivent adopter des technologies énergétiques plus propres, telles que le nucléaire et les énergies renouvelables (84 %)
- Accroître l’utilisation des énergies renouvelables, telles que l’énergie éolienne, hydraulique et solaire (83 %)
- Passer à l’électricité propre (82 %)
- Tirer parti des nouvelles technologies pour neutraliser les émissions dans le secteur des ressources naturelles (77 %)
- Réduire l’utilisation des combustibles fossiles (73 %)
- Le gouvernement doit mettre en œuvre les politiques nécessaires pour changer les habitudes de consommation d’énergie des consommateurs et de l’industrie (73 %)
De nombreux Canadiens sont sceptiques quant au changement de comportement pour lutter contre le changement climatique
Un peu plus de la moitié (55 %) des répondants pensent que les Canadiens réduiront leur consommation individuelle d’énergie pour aider à atteindre les objectifs de réduction des émissions, contre 45 % qui estiment que les Canadiens ne réduiront pas leur consommation.
La grande majorité des Canadiens pensent que le gouvernement devrait investir dans les technologies propres
Malgré les défis économiques actuels et les priorités d’investissement concurrentes, 86 % des Canadiens estiment que le gouvernement devrait investir dans des technologies propres pour lutter contre le changement climatique.
Compréhension limitée de l’énergie propre
Bien que 84 % des Canadiens pensent que les industries doivent adopter des technologies plus propres et que 83 % estiment que l’utilisation accrue des énergies renouvelables est importante pour lutter contre le changement climatique, les options d’énergie propre sont encore mal comprises. Lorsqu’ils ont été interrogés sur leur niveau de compréhension des sources d’énergie propre, environ 50 % des Canadiens ont déclaré qu’ils avaient une bonne compréhension de l’énergie solaire et de l’énergie hydraulique, contre 47 % pour l’énergie éolienne et 35 % pour l’énergie nucléaire.
Le soutien au nucléaire augmente avec la connaissance et la compréhension
De nombreux Canadiens ont une compréhension limitée de l’énergie nucléaire, 56 % d’entre eux déclarant que leurs principales sources de compréhension sont basées sur ce qu’ils se souviennent avoir lu ou entendu il y a de nombreuses années. Seulement 10 % des Canadiens ont cherché des informations sur l’énergie nucléaire au cours des 12 derniers mois. Mais sachant que les réacteurs nucléaires prennent en charge environ 17 % des besoins énergétiques du Canada alors qu’ils ont le potentiel d’augmenter considérablement leur part, une majorité de Canadiens (55 %) est soit favorable, soit disposée à soutenir le recours accru aux technologies nucléaires pour produire de l’électricité au Canada. Un autre tranche de 35 % souhaiterait en savoir plus avant de se faire une opinion, contre 10 % qui a exprimé son opposition.
« Les recherches montrent qu’alors que les Canadiens sont extrêmement préoccupés par le changement climatique et que la grande majorité d’entre eux pensent que le gouvernement devrait investir dans les technologies propres, nous avons encore du chemin à parcourir en termes de compréhension et d’éducation sur l’énergie propre. Sept Canadiens sur dix ne savent pas que l’énergie nucléaire est la deuxième source d’électricité la plus faible en carbone », a déclaré M. Gorman. « Le nucléaire a un rôle essentiel à jouer, et nous savons que plus les Canadiens comprennent le nucléaire, plus ils le soutiennent. Mais nous faisons encore face à de nombreuses fausses idées. En fait, près d’un Canadien sur trois (28 %) déclare que son principal moyen de compréhension de l’énergie nucléaire provient de sources de culture populaire telles que les films, la télévision ou les livres de fiction. La connaissance est essentielle pour prendre les bonnes décisions éclairées concernant le bouquet énergétique du Canada afin de lutter contre le changement climatique ».
À propos de l’étude
L’enquête a été réalisée par Abacus Data pour le compte de l’ANC auprès de 1 500 adultes canadiens du 17 au 21 août 2020. La marge d’erreur est d’environ +/- 2,6 %, 19 fois sur 20. L’étude complète peut être consultée à : https://cna.ca/wp-content/uploads/2020/08/Canadian-Nuclear-Association-Report-Aug-2020.pdf
À propos de l’Association nucléaire canadienne (ANC)
Chaque année, au Canada, la technologie nucléaire permet d’éviter 80 millions de tonnes d’émission de CO2 en suppléant les combustibles fossiles, en plus de fournir 70 % de l’approvisionnement en cobalt-60, soit des radio-isotopes utilisés dans les traitements du cancer et la stérilisation du matériel médical, entre autres. Elle génère des revenus de plus de 6 milliards de dollars et crée plus de 76 000 emplois directs et indirects, tous bien rémunérés. Le Canada est prêt à consolider sa position à la tête de l’industrie nucléaire mondiale grâce à l’introduction de technologies de la prochaine génération sous forme de petits réacteurs modulaires.
L’Association nucléaire canadienne (ANC) est la voix nationale de l’industrie nucléaire au Canada depuis 1960. De concert avec ses membres et toutes les communautés d’intérêt, l’ANC promeut l’industrie à l’échelle nationale et internationale, collabore avec les gouvernements sur les politiques la concernant et travaille à faire davantage connaître et comprendre la contribution de la technologie nucléaire à l’environnement, à l’économie et au quotidien des Canadiens.