Le nucléaire américain et les Démocrates
January 13, 2020
Le président américain Donald Trump affrontera un grand nombre de candidats lors des prochaines élections en 2020. Ce nombre diminuera avec le début des primaires en février. Entre-temps, certains des candidats ont déjà fait connaître leur position en matière d’énergie, y compris de l’énergie nucléaire.
Les opinions divergentes des dix principaux candidats (début novembre) sont résumées ici.
- Joe Biden, le favori à l’investiture démocrate, s’est engagé à créer une nouvelle agence pour les projets de recherche avancée, axée sur les technologies climatiques, y compris les petits réacteurs modulaires, dans le but de s’attaquer aux coûts et à la sûreté de l’industrie nucléaire, ainsi qu’à l’élimination des déchets. Il n’a pas pris position sur la maintenance ou la remise à neuf du parc actuel de centrales nucléaires américaines.
- Bernie Sanders est peut-être le principal opposant au nucléaire parmi les candidats. En 2018, il a proposé un projet de loi visant à déclasser les centrales nucléaires aux États-Unis et a demandé l’interdiction totale de l’énergie nucléaire.
- Elizabeth Warren ne fait pas mention de l’énergie nucléaire dans son plan climatique. Cependant, dans le cadre d’un débat sur le climat sur CNN, elle a préconisé de « s’affranchir de l’énergie nucléaire » et de fermer les centrales existantes d’ici 2035.
- Michael Bloomberg s’est engagé à mettre les États-Unis sur la voie vers un « avenir d’énergie propre à 100% », et sa campagne de 500 millions de dollars, Beyond Carbon, tout comme ses efforts pour fermer les centrales au charbon donnent du poids à ses paroles. Bien que son plan climatique ne spécifie pas le rôle de l’énergie nucléaire dans cette transition, son porte-parole a déclaré que Bloomberg soutient « le maintien d’une présence nucléaire sûre et fiable dans notre éventail énergétique », selon le Los Angeles Times.
- Pete Buttigieg n’évoque pas l’énergie nucléaire dans son plan climatique. Il a toutefois confié au Washington Post qu’il s’opposait à la construction de nouvelles centrales nucléaires, mais qu’il reconnaissait que l’énergie nucléaire devait pour l’heure rester dans le mix énergétique décarboné.
- Andrew Yang est un défenseur de l’énergie nucléaire, qu’il décrit comme une solution « palliative » avant d’atteindre un avenir basé sur les énergies renouvelables. Son plan climatique prévoit la mise en service de nouveaux réacteurs d’ici 2027, avec un investissement de 50 milliards de dollars dans la mise au point de réacteurs de pointe, y compris des réacteurs au thorium.
- Amy Klobuchar ne mentionne pas l’énergie nucléaire dans son plan climatique, mais elle a déclaré lors d’un débat sur CNN qu’elle soutenait le maintien des centrales existantes ouvertes et même leur modernisation, sans pour autant être favorable à l’expansion de l’énergie nucléaire.
- Tulsi Gabbard soutient l’abandon progressif de l’énergie nucléaire. Selon son plan climatique, elle ne « soutient pas le ’laisser la porte ouverte‘ à l’énergie nucléaire tant qu’aucune solution permanente n’aura été trouvée au problème des déchets nucléaires. »
Cette liste de candidats – et leurs positions – pourraient continuer d’évoluer à mesure que le nombre de candidats diminue avec les primaires et que le débat sur la politique énergétique se précise. Mais il ne fait aucun doute que la question a beaucoup de poids : les réacteurs nucléaires produisent environ 20 % de l’électricité aux États-Unis.