Comment susciter l’adhésion des milléniaux au nouveau nucléaire
Un récent sondage réalisé par Abacus Data a révélé que les milléniaux sont particulièrement ouverts à l’utilisation du nucléaire pour lutter contre les changements climatiques si on les informe que le nucléaire est une source d’énergie à faibles émissions de carbone.
Selon le sondage, il y a de plus en plus de signes que les milléniaux examinent et soutiennent davantage les technologies novatrices quand elles sont présentées comme de véritables réponses aux enjeux de la société. D’abord et avant tout, l’une des réponses est la capacité de ces technologies à réduire considérablement les émissions de GES et à contribuer à la décarbonisation de notre approvisionnement énergétique.
Pour jauger la connaissance qu’ont les gens des répercussions de l’énergie nucléaire sur les émissions de carbone, Abacus a demandé si certaines sources d’énergie avaient des incidences supérieures, égales ou inférieures à celles du pétrole. Les résultats ont révélé que seulement 38 % des Canadiens savaient que le nucléaire est une forme d’énergie à faibles émissions de carbone par rapport au pétrole.
Lorsqu’on les a informés que les émissions de GES de l’énergie nucléaire sont semblables à celles des énergies solaire, éolienne et hydroélectrique, et qu’on leur a demandé ce qu’ils pensaient de l’idée d’utiliser l’énergie nucléaire dans les situations où celle-ci pourrait remplacer des combustibles plus émetteurs, une grande majorité (84 %) s’est dite favorable ou ouverte à cette option.
Les résultats ont été plus prononcés chez les jeunes. Quatre-vingt-neuf pour cent des jeunes de 18 à 29 ans étaient favorables ou ouverts à l’utilisation du nucléaire dans ce cas, contre 83 % dans la population en général. Le sondage a également révélé que 86 % des jeunes de 18 à 29 ans étaient en faveur de l’utilisation de petits réacteurs modulaires (PRM) comme solution de rechange aux combustibles fossiles ou étaient ouverts à cette idée.
Il semble que les changements climatiques incitent les jeunes à chercher des solutions de rechange aux combustibles fossiles.
Les jeunes se souciaient le plus des changements climatiques. Soixante-deux pour cent des jeunes de 18 à 29 ans ont exprimé des préoccupations très fortes sinon extrêmes au sujet de cet enjeu, contre 54 % dans l’ensemble.
Soixante-neuf pour cent de ces jeunes de 18 à 29 ans étaient également plus susceptibles de dire que l’importance de remplacer les combustibles fossiles par des sources d’énergie à faibles émissions de carbone est très grande sinon extrêmement grande, contre 58 % dans la population en général.
« Ces résultats démontrent clairement que pour de nombreuses personnes, l’enjeu des changements climatiques et la nécessité de réduire les émissions de carbone passent par l’ouverture à de nouveaux rôles que peut jouer la technologie nucléaire, explique Bruce Anderson, président d’Abacus. À ce jour, beaucoup de gens ignorent encore l’apport du nucléaire à la réduction des émissions de carbone, et les données indiquent qu’une fois renseignés sur les faits, ils s’intéressent de près aux études qui pourraient être menées dans un contexte règlementé ».
Le sondage a été réalisé en ligne du 8 au 12 février 2019 pour le compte de l’Association nucléaire canadienne auprès de 2 500 Canadiens et Canadiennes âgés de 18 ans et plus. La marge d’erreur, basée sur un échantillon probabiliste comparable de même taille, est de plus ou moins 1,9 %, soit 19 fois sur 20.