Un environnementaliste du Nouveau-Brunswick se range finalement du côté du nucléaire
Le mouvement croissant des environnementalistes soutenant le nucléaire s’est fait jour au Canada au mois de mars.
CBC News a annoncé que l’environnementaliste du Nouveau-Brunswick Gordon Dalzell a abandonné son opposition à l’énergie nucléaire et qu’il voit désormais le rôle de celle-ci dans la lutte contre le changement climatique.
« Il est évident que le monde est à un point de bascule à potentiel désastreux et il nous faut vraiment sérieusement étudier l’énergie nucléaire comme une option viable, parce qu’on sait à quel point c’est sérieux », a affirmé Dalzell, que CBC a décrit comme « l’environnementaliste le plus connu » de Saint John au Nouveau-Brunswick.
Dalzell a informé CBC News qu’il ne croit plus que seule l’efficacité énergétique éolienne ou solaire peut contenir l’augmentation des émissions alors que les pays en développement sortent de la pauvreté énergétique.
Dans d’autres pays, un grand nombre d’environnementalistes réputés sont devenus favorables à l’énergie nucléaire, poussés par l’urgence de la lutte contre le changement climatique. On compte parmi ces derniers Michael Shellenberger, ex-candidat au poste de gouverneur de Californie; l’auteure Gwyneth Cravens; Kirsty Gogan, directrice administrative de Energy For Humanity; Ben Heard, directeur de Bright New World; et Carol Browner, ancienne directrice du White House Office of Energy and Climate Change Policy.
Au Canada, moins d’environnementalistes se sont joints au mouvement pronucléaire, mais pourquoi donc?
Est-ce à cause d’un refus de reconnaître les avantages de l’énergie nucléaire, tels qu’une grande quantité d’énergie à faible empreinte écologique, des technologies nouvelles plus sûres, et surtout, la production d’énergie électrique sans carbone qui s’attaque au changement climatique?
Les environnementalistes ont interprété un récent rapport des Nations Unies comme la démonstration qu’il ne reste qu’un créneau de 12 ans où peuvent agir les gouvernements pour éviter certains des pires effets du changement climatique.
« Le temps presse, a récemment affirmé Elizabeth May, chef du Parti Vert. Nous avons 12 ans pour réduire les émissions mondiales de GES de 45 %, sans quoi cette dernière chance sera perdue. Pour toujours. »
S’il ne nous reste que 12 ans, pourquoi plus de monde au sein du mouvement écologiste ne peut-il pas faire preuve d’ouverture d’esprit vis-à-vis du nucléaire? On n’a pas forcément besoin d’apporter son soutien, mais seulement de l’accepter comme un des outils, en plus des autres technologies d’énergie propre, disponibles pour la lutte contre le changement climatique.