La technologie nucléaire augmente le rendement des cultures rizicoles
Les études sur l’incidence du changement climatique sur la réduction du rendement des cultures rizicoles abondent.
Qu’il s’agisse de la diminution des pluies ou de la saison des cultures écourtée, beaucoup se préoccupent de l’avenir de la production de riz. Et cela pourrait avoir une incidence négative sur la santé et l’économie des pays en voie de développement.
La solution pourrait toutefois provenir de la technologie nucléaire.
En Indonésie, des scientifiques de l’Agence nationale pour l’énergie nucléaire (BATAN) ont mis au point 22 variétés de riz en utilisant l’irradiation pour produire des traits nouveaux et utiles dans les cultures, un processus connu sous le nom de « sélection par mutation ».
Comme l’explique l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) : « La sélection par mutation utilise la composition génétique même d’une plante, imitant le processus naturel de mutation spontanée. Le processus de mutation génère des variations génétiques aléatoires, ce qui donne des plantes ayant des traits nouveaux et utiles. »
En Indonésie, des scientifiques utilisent l’irradiation gamma pour faire muer les semences et accélérer le processus naturel de mutation. Les nouvelles plantes sont ensuite testées; celles qui présentent des traits utiles sont triées pour une sélection plus poussée et une distribution ultérieure aux agriculteurs.
Après deux ans, le nouveau riz est un franc succès. Deux cents agriculteurs du Java oriental utilisent la variété de riz appelée Inpari Sidenuk, nom qui, en indonésien, signifie « Dévouement nucléaire ». Selon l’AIEA, les agriculteurs ont doublé leurs rendements de neuf tonnes par hectare.
Voilà un autre exemple de l’apport de la technologie nucléaire à l’humanité souvent moins médiatisé auprès du grand public.