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Les patients atteints du leucémie se tournent vers le nucléaire

September 4, 2018

Des chercheurs allemands déclarent que la thérapie alpha ciblée, qui utilise un isotope nucléaire, peut être source d’espoir pour les hommes souffrant d’un cancer de la prostate.

Leurs découvertes ont été publiées le numéro d’octobre du Journal of Nuclear Medicine, dans un article qui conclut que l’utilisation de l’isotope actinium 225 « est tolérable et l’isotope présente une activité antitumorale prometteuse », et que des traitements répétés « permettraient sans doute un contrôle continu de la tumeur ».

L’actinium 225 est aussi utilisé avec beaucoup de succès chez les patients qui viennent de recevoir un diagnostic de leucémie myéloïde aiguë.

« L’actinium 225, isotope de l’élément actinium qu’on trouve généralement dans les minerais d’uranium, s’avère efficace pour guérir, et pas seulement traiter, la leucémie myéloïde », rapportait le quotidien USA Today en mai.

Le Laboratoire national d’Oak Ridge (ORNL) constitue la seule source d’actinium 225, isotope qui a permis de sauver des vies lors d’essais cliniques.

L’actinium est un sous-produit de l’uranium 233, que les États-Unis produisaient dans le cadre de la recherche sur les réacteurs à sels fondus de l’ORNL, dans les années 1960. Les chercheurs d’Oak Ridge utilisent pour obtenir l’isotope des résidus qui ont séjourné dans des barils d’acier pendant des décennies.

Auparavant, on ne pouvait traiter ce cancer que chez les jeunes patients, ce qui est problématique, car l’âge moyen au moment du diagnostic est de 67 ans. La nouvelle thérapie à l’actinium 225 donne de bons résultats chez les patients âgés, selon le scientifique en médecine nucléaire d’Oak Ridge, Saed Mirzadeh, qui ajoute que certains patients connaissent une rémission après un seul traitement.

Les chercheurs d’Oak Ridge déclarent également que l’isotope pourrait être utilisé dans le traitement du cancer de la prostate et des tumeurs cérébrales. De nombreux essais cliniques sont en cours en Europe pour ces cancers. Toutefois, il n’y a actuellement aucun essai clinique de ce genre en Amérique du Nord.

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