NuclearPride
NuclearPride, qui se présente comme une communauté d’ingénieurs et de leurs amis arborant le drapeau arc-en-ciel, rassemble des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et allosexuelles qui travaillent dans les sciences et le génie nucléaires. Cette organisation nationale coordonne des ressources et apporte un soutien communautaire à ses pairs. Sam Brinton, qui en est le co-fondateur, est ingénieur diplômé du MIT.
« Lorsque j’étais étudiant et que j’assistais à des conférences, j’étais convaincu que personne autour de moi n’était LGBT. Mais lorsque j’ai commencé à montrer davantage mon orientation et à me faire des amis, ils se sont à leur tour sentis plus à l’aise pour afficher la leur, explique-t-il. Lorsque j’ai constaté qu’il y avait une masse critique de personnes LGBT, nous avons décidé de fonder l’association NuclearPride afin d’être visibles. Et de dire clairement aux autres qu’ils ne sont pas seuls. »
NuclearPride a pour mission d’aider les étudiants et les employés à créer un environnement favorable et à défendre les intérêts de ses membres, de manière à instaurer un dialogue ouvert entre les membres de la communauté nucléaire et à garantir que tous les membres de l’humanité soient représentés.
Sam Brinton a été le premier à témoigner devant le Comité sur la torture des Nations Unies au sujet de la thérapie de conversion. Pour mettre fin à cette forme de thérapie, il a également accepté le rôle de chef de la défense des droits pour le Trevor Project, organisme national en pointe qui mène des initiatives de prévention des crises et du suicide auprès des personnes LGBT et allosexuelles et des jeunes en questionnement.
La thérapie de conversion permet à des professionnels de la santé mentale d’employer notamment des méthodes comportementales et cognitives pour modifier l’orientation sexuelle ou l’identité de genre d’un mineur.
« Elle reste légale dans 40 États et dans toutes les provinces canadiennes sauf deux. Des milliers de jeunes y sont soumis chaque année », souligne M. Brinton.
En-dehors de ce travail de défense des droits, Sam Brinton utilise sa formation d’ingénieur nucléaire pour chercher des moyens d’améliorer l’acceptation des déchets nucléaires et des technologies disponibles pour stocker ces déchets en toute sécurité.
« L’acceptation des déchets nucléaires nécessite une bonne compréhension de ce qu’ils sont. Selon moi, beaucoup de gens n’ont même pas conscience de ce qui se passe avec les déchets nucléaires. Par conséquent, je pense que nous avons besoin d’un dialogue public national sur ce sujet », estime-t-il.
Il voudrait que davantage de milléniaux comprennent mieux ce qu’est la gestion des déchets nucléaires. Il travaille actuellement sur un projet de loi consacré à l’innovation nucléaire, afin de sensibiliser l’opinion publique. Il a également lancé une campagne, baptisée Stand With Science, qui rassemble des milliers de personnes afin de faire pression pour obtenir des fonds fédéraux pour la recherche scientifique et en génie.