Mémoire présenté au renouvellement des permis d’exploitation pour l’usine de conversion d’uranium et l’usine de fabrication de combustible de la société Cameco à Port Hope et son usine de raffinage d’uranium à Blind River
Mémoire présenté par Heather Kleb, directrice des affaires réglementaires, Association nucléaire canadienne
au renouvellement des permis d’exploitation pour l’usine de conversion d’uranium et l’usine de fabrication de combustible de la société Cameco à Port Hope et son usine de raffinage d’uranium à Blind River
le 18 janvier 2012
Bonjour monsieur le président, mesdames et messieurs les commissaires et distingués membres de la collectivité.
Je suis devant vous aujourd’hui au nom de l’industrie nucléaire canadienne.
L’Association nucléaire canadienne compte une centaine de membres et représente 70 000 personnes qui occupent un emploi dans la fabrication et les avancées en médecine nucléaire, la prospection et l’extraction d’uranium, le traitement du combustible et la production d’électricité. Sur ce nombre, 590 personnes exploitent l’usine de conversion d’uranium et l’usine de fabrication de combustible de Cameco à Port Hope et 160, son usine de raffinage d’uranium à Blind River.
On peut comprendre que nous nous intéressions vivement aux questions touchant la santé et la sécurité des employés de nos membres et les répercussions éventuelles sur le milieu où ils vivent et travaillent. C’est pourquoi nous avons examiné avec intérêt les demandes présentées par Cameco en vue du renouvellement des permis d’exploitation d’installations nucléaires de catégorie IB pour l’usine de conversion d’uranium, l’usine de fabrication de combustible et l’usine de raffinage d’uranium qui forment sa Division des services relatifs au combustible.
Dans notre présentation, nous souhaitons faire valoir trois points :
- L’industrie nucléaire canadienne doit maintenir son bassin de professionnels hautement qualifiés.
- Notre industrie est déterminée à protéger l’environnement tant dans les collectivités où nous vivons et travaillons qu’à l’échelle planétaire.
- Nous avons fait la preuve que nous nous classons parmi les meilleurs du monde au chapitre de la sûreté.
Pour commencer, nous aimerions parler de la collectivité où se trouve le siège social de la Division des services relatifs au combustible et où elle exerce la plus grande partie de ses activités – la ville de Port Hope.
Port Hope possède une histoire riche et ancienne. On y trouve plus de 270 bâtiments et sites historiques, dont des maisons, des écoles et des magasins construits au 19e siècle et au début du 20e. Parmi les bâtiments et sites patrimoniaux, mentionnons plusieurs moulins, distilleries et usines. Port Hope a pris son essor autour des installations industrielles qui ont stimulé non seulement sa croissance mais aussi son développement économique.
Bien que cette information ne constitue pas un élément essentiel du renouvellement de permis demandé, nous estimons qu’il est important de souligner les anciennes activités industrielles et l’héritage qu’elles nous ont laissé. C’est dans la foulée de ces activités que Port Hope a accueilli sur son territoire des déchets radioactifs de faible activité et d’autres résidus industriels, avant même que Cameco commence à y exercer ses activités. Les déchets sont jugés sans danger et stables, mais tout le monde reconnaît que l’on doit trouver une solution pour leur gestion à long terme.
Cameco et plusieurs autres membres de l’Association nucléaire canadienne participent à l’élaboration de la solution. Le savoir, l’expérience et la technologie de notre industrie sont mis à profit pour décontaminer les déchets radioactifs et les autres résidus industriels générés par l’installation d’Eldorado, l’entreprise d’appareils sanitaires Crane, l’usine de gazéification du charbon et d’autres équipements industriels anciens.
Donc, comme je l’ai indiqué au point I, nous devons maintenir notre bassin de professionnels hautement qualifiés – y compris le personnel de Cameco qui accomplit ce travail important.
En ce qui a trait à la protection de l’environnement, les connaissances et les compétences des employés de CAMECO ont été récemment mises à l’épreuve lorsqu’on a découvert en 2007 une contamination souterraine sous l’usine d’UF6. Ils ont immédiatement commencé à examiner l’ampleur de la contamination du sol et des eaux souterraines et effectué une évaluation du risque à la grandeur du site. Ensuite, lorsqu’on a confirmé que le personnel, la population ou l’environnement n’étaient exposés à aucun risque non raisonnable, ils ont mis en place une nouvelle infrastructure de gestion des liquides ainsi que des systèmes de collecte et de contrôle des eaux souterraines.
Nous ne doutons pas que les employés de Cameco feront preuve du même degré de diligence pour relever les défis opérationnels qu’ils rencontreront. L’engagement en faveur de l’amélioration continue fait partie intégrante du cadre de gestion environnementale ISO 14001 qu’ils s’efforcent de respecter. Les systèmes de gestion environnementale ISO 14001 comportent un cycle d’amélioration continue « planification-exécution-contrôle-amélioration ».
Comme je l’ai mentionné au point II, notre industrie prend très au sérieux la protection de l’environnement – la protection du sol, de l’air et des eaux tant dans les collectivités où nous vivons et travaillons qu’à l’échelle planétaire.
De plus, en ce qui concerne la santé et la sécurité des personnes, nous sommes convaincus que le passé est garant de l’avenir. La sûreté nous tient à cœur et nous sommes fiers de notre dossier dans le domaine. Mais la vigilance est toujours de mise. Le personnel de Cameco s’efforce constamment de tirer des leçons de l’expérience des autres au sein de son organisation ou à l’extérieur.
Permettez-moi de citer en exemple un cas récent – l’examen des leçons tirées de la tragédie survenue au Japon. Malgré les différences opérationnelles, la Division des services relatifs au combustible a évalué minutieusement les leçons à tirer de la centrale nucléaire Fukushima Daiichi. Elle a ensuite élaboré un plan d’action qui prévoit des améliorations à sa propre exploitation et elle l’a présenté à la Commission canadienne de sûreté nucléaire.
Les employés de Cameco sont donc résolus non seulement à exploiter de façon sûre, propre et fiable la Division des services relatifs au combustible, mais aussi à continuellement améliorer la performance et les procédés en matière de sûreté de la Division. Même si les installations sont en exploitation depuis des dizaines d’années et que le renouvellement des permis n’entraînera aucun changement fondamental dans ces opérations, le personnel de Cameco est soucieux de l’amélioration continue.
Pour revenir sur le point III, le Canada affiche depuis plus de 50 ans un dossier exemplaire en matière de santé et de sécurité des travailleurs et de la population et il est un chef de file de l’industrie mondiale. Mais nous ne relâchons jamais notre vigilance.
En résumé, Cameco dispose d’une main-d’œuvre hautement qualifiée, qui doit être maintenue; Cameco a réaffirmé sa détermination à prendre toutes les mesures de précaution raisonnables pour protéger l’environnement; et Cameco s’est fermement engagée à exploiter ses installations en toute sûreté. Cameco a par ailleurs l’intention de continuellement améliorer la performance et les procédés de ses installations en matière de santé, de sécurité et de protection de l’environnement et à protéger ses employés, la collectivité et l’environnement où ils vivent et travaillent.
À la lumière de ce qui précède, l’Association nucléaire canadienne estime qu’il y a lieu de renouveler les permis d’exploitation d’installations nucléaires de catégorie IB pour l’usine de conversion d’uranium et l’usine de fabrication de combustible de Port Hope et pour l’usine de raffinage d’uranium de Blind River.
Je me ferai maintenant un plaisir de répondre à vos questions.
Merci!