La technologie nucléaire apporte de l’espoir aux patients
septembre 2016
Des patients cancéreux en Saskatchewan ont une nouvelle raison de garder espoir grâce à la technologie nucléaire.
Le Royal University Hospital à Saskatoon reçoit maintenant des isotopes médicaux grâce au Fedoruk Centre, un cyclotron et un partenariat financier entre la province et le gouvernement fédéral.
Un cyclotron est un accélérateur de particules, qui utilise du courant pour rendre des particules radioactives. Des isotopes sont créés, lorsque ces particules entrent en collision.
Les isotopes médicaux sont des particules radioactives sécuritaires utilisées pour diagnostiquer des troubles médicaux.
Au total, la communauté médicale nucléaire s’appuie sur une vaste gamme d’isotopes médicaux. Deux cent isotopes sont disponibles; chacun a ses propres caractéristiques et permet aux médecins de regarder ce qui se passe à l’intérieur du corps.
Des isotopes aident à détecter des troubles médicaux comme le cancer et le Parkinson par la tomographie par émission de positrons (TEP)/tomodensitométrie (TDM).
Un isotope nommé fluor 18 est fixé à un traceur pour en faire un produit radiopharmaceutique. Il est ensuite injecté dans le patient et traverse son corps. Au Canada, la TEP et la TDM utilisent le produit radiopharmaceutique fluoro-déoxyglucose (FDG). Environ 60 minutes après l’injection, la procédure de scan commence.
« Le FDG est un sucre brûlé par différentes parties du corps et à des rythmes différents », explique le Dr Neil Alexander, directeur général du Fedoruk Centre. En médecine nucléaire, surtout en diagnostic, lorsqu’ un sucre traverse le corps, tout ce qui brûle le sucre à un rythme plus élevé apparaît sur le scan. Par exemple, des cellules cancéreuses brûlent le sucre à un rythme plus élevé que des cellules en santé, ce qui permet aux médecins de repérer le cancer et voir comment la maladie réagit au traitement ».
La TEP et la TDM donnent aux médecins de l’information importante sur le lieu et l’étendue du cancer dans le corps. Le test permet aussi d’évaluer le succès du traitement, ce qui donne une meilleure chance de survie aux patients.
Un nouveau domaine pour les isotopes médicaux et les TEP/TDM est le diagnostic et la recherche sur la maladie de Parkinson. Dans le cas du Parkinson, un diagnostic précoce est essentiel pour augmenter les connaissances sur la progression de la maladie et la façon dont elle répond à la thérapie. Dans le cas des patients atteints de la maladie de Parkinson, le scan cherche à dépister une baisse des protéines utilisée dans les synapses (ou jonctions entre les cellules nerveuses) dans le cerveau.
Avant que le cyclotron ne commence à produire des isotopes, ceux-ci devaient être transportés de l’Ontario. Comme la radioactivité est de courte durée, le FDG ne peut pas être entreposé, d’où la nécessité d’un transport quotidien. Les défis que constituent une production tôt le matin puis la nécessité du transport aérien ont souvent engendré des retards et des annulations et, par conséquent, un service peu fiable pour les patients ayant besoin d’un diagnostic médical.
« Jusqu’à présent, le tout venait de Hamilton et une grande partie du matériel était déjà altéré, si bien qu’il n’était pas possible de traiter autant de patients », explique Alexander.
Une production locale signifie des soins de santé plus fiables pour les patients, la réduction des temps d’attente et un diagnostic plus rapide des patients. Cela signifie aussi que les chercheurs médicaux en Saskatchewan ont une source d’isotopes à portée de la main pour élargir leurs programmes de recherche.