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Alimenter le voyage à Pluton

October 12, 2016
Image Credit: NASA, Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory, Southwest Research Institute

Image Credit: NASA, Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory, Southwest Research Institute

septembre 2016

La technologie nucléaire aide à écrire l’histoire sur la planète glaciale de notre système solaire.

Un timbre-poste portant l’inscription « Pluton pas encore exploré » vient d’être collé dans nos livres d’histoire après avoir voyagé plus de 3, 2 milliards de milles, plus de 5 milliards de kilomètres, à Pluton et plus loin encore.

La mission a garanti à la NASA une place dans le livre des records Guinness.

Cette réussite est tout un exploit. Le vaisseau spatial New Horizons de la NASA a été lancé il y a 10 ans en 2006 pour étudier Pluton et la Ceinture de Kuiper de proche. Le froid, l’obscurité et la distance de presque 4 milliards de milles du soleil ont fait que l’énergie solaire, les piles et des cellules de combustible n’étaient pas des options viables pour la mission.

Pour atteindre les limites glaciales du système solaire, la NASA avait besoin d’une source d’énergie qui pourrait survivre les conditions extrêmes.

Pour Pluton, la NASA a donc eu recours au nucléaire.

« Il nous fallait une source d’énergie fiable et nous avons investi beaucoup d’argent et de recherche dans ces sources d’énergie, ce qui était la meilleure façon d’accomplir la mission et d’avoir la plus haute fiabilité pour notre vaisseau spatial », explique le Dr Ralph McNutt du John Hopkins University Applied Physics Laboratory à Laurel, Maryland, chercheur principal pour le Pluto Energetic Particle Spectrometer Science Investigation (PEPSSI) de New Horizons,.

Cela s’appelle un générateur thermoélectrique à radioisotope ou RTG. Pensez-y comme une « pile nucléaire » pour alimenter le vaisseau spatial. Les RTG sont alimentés par un isotope nommé plutonium-238, un élément artificiel avec une demi-vie de presque un siècle. Lorsque cet isotope se décompose, il produit de la chaleur qui est convertie en électricité. L’électricité nécessaire pour alimenter la mission Pluton est d’environ 200 watts, le montant équivalent à deux ampoules de 100 watts.

En exploration spatiale, quelques secondes peuvent faire toute la différence.

« Le trajet autour du soleil prend 250 ans pour Pluton, et il faut savoir exactement où se trouve Pluton », explique McNutt. « Nous avons fait une erreur de calcul de 85 secondes au rapprochement le plus critique (en juillet 2015), de qui était vraiment pas mal, mais il faut réaliser que nous voyageons à 14 kilomètres par seconde. Multiplie cela par 100 secondes et c’est presque 1 400 kilomètres, un peu plus que le radius de Pluton ».

Pour ne pas manquer la chance de prendre une photo de la planète naine, l’équipe de scientifiques a donné instruction à l’appareil photo de prendre des photos d’une portion d’espace plus large, pour ne pas manquer Pluton et ses lunes alors que le vaisseau spatial passait.

Depuis la découverte de la miniplanète il y a presque 100 ans, en 1930, on savait peu de Pluton. En 2015, des images envoyées par New Horizons ont soulevé de nouvelles questions concernant notre système solaire. Les images envoyées ont révélé de l’activité ressemblant à des glaciers, parmi bien d’autres choses, ce qui a fourni de nouvelles informations sur l’histoire de notre système solaire.

Le record du monde Guinness, attribué pour le voyage le plus long d’un timbre-poste, fixé sur le vaisseau spatial par les ingénieurs avant le décollage, a été battu au même moment où la NASA célébrait 40 ans de robots sur Mars. Bientôt, la NASA va lancer Mars2020 comme première étape dans l’espoir de ramener des échantillons de terre de la planète rouge, « réussite spatiale » potentielle rendue possible grâce à l’énergie nucléaire.

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