banner image

Se préparer à l’inattendu

May 24, 2016

mai 2016

Fort McMurray. Une ville qui était synonyme avec le pétrole est maintenant connue pour le pire feu de forêt dans l’histoire de l’Alberta. L’incendie massif a éclaté due au temps chaud et sec. Jusqu’à maintenant, le feu a brûlé plus de 200,000 hectares. Il faudra plusieurs mois avant que les flammes ne soient éteintes, et encore plus de temps pour rebâtir les vies des déplacés.

Des menaces naturelles, comme les feux de forêt à Fort McMurray, sont un rappel du défi que les industries doivent affronter et doivent ensuite surmonter : la préparation aux événements sévères qui peuvent arriver, soit avec très peu sinon sans avertissement.

FUKUSHIMADAMAGE

L’industrie nucléaire n’est pas à l’abri des défis que lui lance mère Nature. En mars 2011, un des tremblements de terre les plus puissants a ouvert le fond marin et a déchaîné un mur d’eau sur la côte du Japon. La centrale nucléaire de Fukushima Daiichi a été frappée par un tremblement de terre et un tsunami beaucoup plus fort que prévu par ses constructeurs. L’accident que en résultait a mené à un examen mondial des réacteurs nucléaires pour évaluer leur capacité de résister à des événements naturels extrêmes. Depuis, l’industrie nucléaire a institué des mesures de sécurité appelées « hors dimensionnement » pour se préparer aux événements au-delà des valeurs limites de la conception de base.

La préparation à des événements météorologiques sévères demande tout un engagement de la part des industries. Chaque industrie est responsable envers un organisme de réglementation particulier. Ces organismes fonctionnent indépendamment du gouvernement et veillent à ce que les meilleures pratiques soient suivies.

Les réacteurs nucléaires sur les sites canadiens, et les installations autour d’eux, ont de nombreuses caractéristiques de conception à différents niveaux et des méthodes d’exploitation faisant que le risque d’un accident causé par des événements météorologiques extrêmes, comme des tempêtes de verglas et des vents violents, soit très, très faible. Ces caractéristiques et ces méthodes ont bien fonctionné pour les plus de cinquante ans que cette industrie a produit de l’électricité pour les Canadiens et Canadiennes. Dans tout ce temps, nous n’avons jamais connu un échappement de rayons qui ait atteint des personnes ou l’environnement.

Si jamais la nature prend le dessus sur toutes ces défenses de technologie, d’ingénierie, de construction et d’exploitation, nous savons comment y répondre rapidement. La Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) exige que tous les exploitants de centrales nucléaires disposent d’une équipe d’intervention d’incendie, et cet organisme de réglementation demande que « le titulaire de permis soutienne les efforts d’intervention des autorités provinciales et locales ».

Par exemple, à l’installation de traitement d’uranium de la Cameco Corporation à Port Hope en Ontario, un programme intégral d’intervention d’urgence est en place comprenant environ 60 employés hautement qualifiés, la plupart ayant une formation spécialisée en matière d’incendies industriels et de matières dangereuses. Comme on l’a vu en Alberta, une réponse coordonnée à un désastre naturel est importante. Cameco couvre le coût de la formation sur les matières dangereuses pour tous les membres du département des services d’incendies et d’urgences de Port Hope, qui soutiendraient les efforts de l’équipe d’intervention d’urgence de Cameco en cas de désastre naturel.

 

Après Fukushima, l’opérateur de réacteur Bruce Power, disposant d’une équipe de 400 intervenants d’urgence hautement qualifiés, a travaillé avec d’autres experts de l’industrie pour développer des camions de pompiers à la fine pointe de la technologie. Ces camions ont deux fois la capacité normale en eau, des phares spéciaux pour la nuit et la technologie D.E.L. Après Fukushima, en plus des camions de pompiers, la compagnie a acheté des génératrices de secours portables et a investi dans des formations spécifiques. Dans l’ensemble de l’industrie nucléaire et la chaîne logistique, les organisations réalisent qu’il est important d’investir dans la préparation à l’inattendu. C’est la meilleure façon, ainsi que la plus prudente, pour diminuer l’effet des conditions météorologiques sévères sur la population, l’environnement et l’industrie.

My logo